
Trois couches, donc. Il y a "moi", dont l'identité est consubstantielle (j'aime vraiment bien ce mot) à l'espace. Il y a "toi", idem. Et puis entre nous, il y a mon masque, ton masque, et l'ébullition fantasmatique provoquée par l'engaufrement (çuilà je viens de l'inventer) de nos deux masques l'un sur l'autre. "Toi" et "moi" nous sommes, dans notre identité, confondus. Mais l'identification amoureuse de nos mémoires avec les images captées au fil de notre histoire vient obstruer la réminiscence de ce fait. Puis, le désir de quand même établir le contact avec toi vient "plaquer" mon masque sur ta face, et réciproquement. Tu le sais, je le sais, et ça nous gêne, alors nous agitons nos mains comme pour chasser un nuage de mouches incongrues (agitation que je nommais plus haut : "ébullition fantasmatique"). Ce désir de te toucher malgré tout m'éloigne de toi. La condition pour que je te connaisse, c'est de revenir en moi, et dans le silence de mon âme, retrouver le contact avec mon essence, située en-deçà de tout ce qui me distingue de toi.
Voici ce que m'évoque ton texte. D'abord et avant tout, je suis heureuse de cet espace de partage entre nous quant à ces questions de l'Etre. Vient ensuite ...
RépondreSupprimerLe corps et le coeur: réception. Le vital et le mental : affirmation. L'idée d'un soi-même, isolé, dont l'ego se repaît, est l'obstacle absolu à la rencontre, là où le "Je suis", l'essence, est au-delà de toutes les expériences ou quelles que soient les expériences; joie profonde.
Qu'en penses-tu ?