10 septembre 2008

Identité Quantique

Swâmi Prajnanpad soulignait qu'il est inutile de vouloir dissoudre l'ego, que la seule chose que l'on puisse faire, c'est élargir son contour. Ce contour détermine deux territoires : une zone interne, que l'on peut nommer "moi", et une zone externe, que l'on peut nommer l'Autre. Le tracé de la limite nécessite l'usage de certains critères. Plus ces critères sont stricts et nombreux, plus le territoire du moi est étroit. Elargir ces critères est la condition d'un épanouissement du moi.

Ce n'est pas une question de volonté. La plupart du temps, les critères qui définissent notre moi sont inconscients, ainsi que notre identification au territoire qu'ils dessinent. Ce n'est que lorsqu'un critère est devenu conscient que l'esprit peut s'en dégager. Lors du travail d'élargissement du moi, nous rencontrons d'abord les identifiants les plus spécifiques : l'image de nous que nous a imposé notre famille, en particulier nos parents. Dans le cadre du moi "familial", nous aurons tendance à défendre les valeurs de la tribu, et à nous opposer aux valeurs des autres tribus. C'est le niveau d'identification le plus étroit, source de nombreux conflits sociaux.

Dégagés de ce premier niveau, nous parvenons au stade d'identification à notre culture. Nous serons les défenseurs d'une civilisation, d'une idéologie particulière, et considérerons les autres cultures et civilisations comme ennemies. Dégagés de ce second niveau, nous atteignons le stade de l'identification à l'espèce. L'humain devient la référence de notre identité, et l'ennemi sera la nature, l'univers, tout ce qui n'est pas humain. Cet égoïsme-là a fait de notre espèce une sorte de parasite sur la Terre, qui ne considère que son propre bien-être, et méprise toutes les formes vivantes et minérales. Dégagés de ce troisième niveau, nous prenons conscience de notre fraternité avec toutes les formes vivantes. Saint Jean de la Croix appelait le Soleil son frère, et les petits oiseaux, ses compagnons. Rien ne limite ce processus. Si nous considérons notre identité quantique, le fait que nous soyons essentiellement constitués de la matrice spatio-temporelle, toute distinction devient impossible. Nous voyons en toute forme, animale, végétale, minérale ou autre, les multiples modes d'expression de l'espace-temps. Dans ce cas, l'ennemi a disparu, car notre regard nous révèle en permanence la lumière interne de toute chose ...

2 commentaires:

  1. Ugh mon frère ! Next step :le manuel de voyage dans la matrice spatio-temporelle à l'usage des débutants (mais dotés de coeur et de courage)?

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  2. Ugh ma soeur ! Bien dit ! Espérons que la Divine Panchamama soutiendra notre aspiration ! J'ai dit !

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